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Universum littéraire et musical
27 novembre 2012

A faire pâlir tous les marquis de Sade...

On commence avec du Verlaine : 

"Soyons deux enfants, soyons deux jeunes filles

Eprises de rien et de tout étonnées

Qui s'en vont pâlir sous les chastes charmilles

Sans même savoir qu'elles sont pardonnées".

J'ai beau le vouloir très très fort, ça part moins vite que ça n'aurait dû. Je sens que je suis attirée par plein d'autres personnes, je m'accroche à de nouvelles histoires. Mais derrière moi, dans mon dos, il y a cette toile d'araignée qui m'agrippe un peu fort, qui me fait mal et m'empêche de complètement m'en aller. Tout ce qu'il me faut c'est une vraie autre chose. Mais, tant que je ne l'aurais pas, il risque d'y avoir quelques rechutes. 

J'ai ce froid en moi. Ce froid des mauvais jours. Où il y a besoin de verser quelques larmes. J'ai été dans le bar où nous étions aussi. C'était du suicide ce truc, je le savais dans le fond. J'étais trop à fond sur ma mini histoire avec Gr. avant. Et là, BAM. Revenir sur ces lieux, dans un état pas très éloigné et avec mon frère à nouveau. Et danser en me revoyant danser avec lui. Et toucher à nouveau ce souvenir préservé si loin car il était l'un des meilleurs. Sentir ce fichu poids sur le coeur, bien là. Sentir que bah on peut avancer sur un chemin autant qu'on veut, y a toujours ce moment où tu ouvres les yeux. Et tu vois bien qu'il n'est pas là. Et qu'importe ce que tu voudrais, son absence te ronge. Littéralement. Le pire c'est certainement le désintérêt. Ne pas lui manquer. Alors que quand on s'est vu, je trouvais qu'il n'y avait pas grand chose qui avait changé. Mais dans le fond c'est ce qu'il fallait, lui prouver que je pouvais tout à fait être son amie s'il le voulait. Et puis ne plus l'être. Et cette conversation sur facebook. On disait pourtant tout dedans. On montrait ce que c'était notre amitié à nous. Et on n'en tient pas rigueur ?

Il faut dire adieu à TOUT. Pas le choix, triste réalité, mensonge désabusé. Je sais que je suis juste triste ce soir, que ce n'est pas une grosse dépression. Malheureusement, on a plus envie d'écrire quand ça ne va pas que quand ça va. Tellement de souffrances pour un mec que je ne veux que parce qu'il ne me veut pas. Avec Cl. on se disait que justement, on aimait les garçons pour de vrai que quand ils ne voulaient pas de nous. Parce qu'on a des problèmes de père et voir quelqu'un qui ne nous aime pas, on trouve ça incroyable. On méprise ceux qui nous admirent. C'est une preuve qu'ils ne sont pas à la hauteur. Et je me souviens, quand j'étais certaine que T. m'aimait, je ne l'aimais pas. Mais, dès que je l'ai vu se détacher de moi, alors là, c'était l'amour de ma vie. C'est atrocement hypocrite et nul. Mais je suis atrocement hypocrite et nulle que veux tu ?

"Je vais t'aimer comme j'aurais tellement voulu être aimée". C'est tellement ça. "A faire souffrir, à faire mourir nos corps. A faire voler nos âmes aux septièmes cieux. A se croire morts et faire l'amour encore."

 

Tant de choses se passent, défilent et nous quittent. Toujours nous quittent. On finira bien par en garder certaines.

Finissons avec du Verlaine. J'aime bien.

"Mon âme dit à mon coeur : Sais-je

Moi-même que nous veut ce piège

 

D'être présents bien qu'exilés,

Encore que loin en allés ?"

P1080157

 

 

"Allons, mon pauvre coeur, allons, mon vieux complice,

Redresse et peins à neuf tous tes arcs triomphaux ; 

Brûle un encens ranci sur tes autels d'or faux ; 

Sème de fleurs les bords béants du précipice ; 

Allons, mon pauvre coeur, allons, mon vieux complice !

 

Pousse à Dieu ton cantique, ô chantre rajeuni ; 

Entonne, orgue enroué, des Te Deum splendides,

vieillard prématuré, mets du fard sur tes rides ; 

Couvre-toi de tapis mordorés, mur jauni ; 

Pousse à Dieu ton cantique, ô chantre rajeuni.

 

Sonnez, grelots ; sonnez, clochettes ; sonnez, cloches !

Car mon rêve impossible a pris corps, et je l'ai 

Entre mes bras pressé : le Bonheur, cet ailé

Voyageur qui de l'Homme évite les approches,

-Sonnez, grelots ; sonnez, clochettes ; sonnez, cloches !

 

Le Bonheur a marché côte à côte avec moi ;

Mais la FATALITE ne connaît point de trêve : 

Le ver est dans le fruit, le réveil dans le rêve.

Et le remords est dans l'amour : telle est  la loi.

-Le Bonheur a marché côte à côte avec moi."

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